Jeanne Moynot est performeuse, autrice et plasticienne, diplômée de l’École Nationale d’Arts de la Villa Arson. Elle décline son appétence pour le visuel et le vivant sur des supports variés (spectacles, performances, installations, vidéos). Au fil de ses projets, elle dessine un monde parsemé de punchlines, peuplé de vitraux en poubelle et de monuments en papier. L’émancipation est un chemin sans évidence, avec ce que cela contient de libérations et d’affranchissements mais aussi de doutes, d’accidents et de pas de côté. Sur scène, l’artiste explore ses contradictions : chaque projet est une invitation à mobiliser notre puissance d’agir, un levier pour mettre en réflexion notre rapport à la norme, nos modes de vie et de consommation. Par la mise en récit – textuelle, spatiale et/ou temporelle – du réel, l’espace de représentation s’inscrit dans un “hyper-présent” et prend des allures de vérité. La mise en scène d’émotions brutes, la confrontation de l’intime aux idéaux, l’absence de morale et la puissance salvatrice de l’humour
permettent au.à la visiteur.se/spectateur.rice/participant.e de se positionner intimement et de trouver sa place. En 2014, elle réalise Dirty Windshields, sa première exposition personnelle à Futura (Prague), suivie de Mon dieu en 2015 à Tripode (Nantes) et Mes sentiments distingués en 2019 au Confort Moderne (Poitiers). En duo avec Anne-Sophie Turion, elle crée les formes scéniques Bordel (2017), Le poil de la bête (2018), Ça reste entre nous (2018) et Belles plantes (2019). Elle réalise Missionnaire, son premier solo, en 2021. Son travail est montré dans le champ du spectacle vivant, notamment au Festival Actoral (Marseille), au Théâtre le Cité Internationale (Paris) dans le cadre du programme New Settings de la Fondation Hermès, aux SUBS (Lyon), au Théâtre de Gennevilliers, au Centre Georges Pompidou (Paris). Elle participe régulièrement à des expositions collectives (à la Fondation Pernod Ricard, au Musée National de Bucarest, au Bâtiment d’Art Contemporain de Genève…).